l'hiver est la saison préférée du crapaud. la saison où froidure et mélancolie ne font qu'une. la saison où le crapaud se plaît à être seul sur son nénuphar, avec les albums qui le font pleurer à coup sûr sur sa platine, et qu'il emporterait sur une île déserte (sous réserve qu'il fasse -20°C sur la dite île).
l'hiver est là, le crapaud est ivre d'un bonheur incommensurable à chaque écoute de SlowRiotForNewZeroKanada. le son est à fond et le voilà prêt à s'abandonner à Woland et à Béhémoth.
la grand messe commence un matin, par hasard, un mardi pour être précis, alors que le crapaud est morose et en plein travail. il a alors la bonne idée d'allumer ByteFM, sa radio adorée.
le son crache juste ce qu'il faut pour donner l'impression au crapaud d'être accompagné. c'est alors que ce dernier se surprend à dodeliner de la tête et à tapoter du pied. diable qu'est-ce que c'est que ça ?... deux raccourcis clavier, quels clics et le voilà qui bondit sur son siège.
les fabuleuses guitares qui lui chatouillent délicieusement les esgourdes sont celles de Look Back, Look Up, un titre de Codes In The Clouds qui se produit le soir même sur l'étang, dans le club où le crapaud a toujours eu envie d'aller... le Bang Bang Club, rebaptisé d'ailleurs Levee Club.
nous sommes le 18 janvier 2011, le crapaud est, comme à l'habitude, insupportablement excité : son premier concert de l'année, et le premier qui se décide du matin au soir.
devant l'impossibilité de trouver l'heure exacte à laquelle le concert débute, il arrive au Levee inquiet, et couillon de se sentir inquiet de potentiellement avoir pu déjà raté le concert. ben, non, on ne se refait pas, mais je me soigne, merci.
une toute petite salle, toute jolie, et toute vide ! le crapaud est confiant, des énergies positives fusent de partout alors qu'il se descend sa première glute. et puis ça se remplit inévitablement, assez peu de crapauds, plein de grenouilles, de tous les âges.
je me demande vraiment ce qui m'attend, puisqu'un piano trône sur la scène, et sur le dit piano, une lampe de chevet. et voilà Carlos Cipa qui grimpe sur scène, avec son papa qui est devant et qui arme son camescope...
s'il assure comme il faut derrière son piano, Carlos Cipa est tellement mort de trac (justifié sans doute pas la présence du papa), je rentre difficilement dans ses compositions qui sont pourtant de qualité. impitoyable, j'observe, l'œil goguenard, la lampe de chevet qui tremblotte.
où sont les Codes In The Clouds ?
la grand messe commence un matin, par hasard, un mardi pour être précis, alors que le crapaud est morose et en plein travail. il a alors la bonne idée d'allumer ByteFM, sa radio adorée.
le son crache juste ce qu'il faut pour donner l'impression au crapaud d'être accompagné. c'est alors que ce dernier se surprend à dodeliner de la tête et à tapoter du pied. diable qu'est-ce que c'est que ça ?... deux raccourcis clavier, quels clics et le voilà qui bondit sur son siège.
les fabuleuses guitares qui lui chatouillent délicieusement les esgourdes sont celles de Look Back, Look Up, un titre de Codes In The Clouds qui se produit le soir même sur l'étang, dans le club où le crapaud a toujours eu envie d'aller... le Bang Bang Club, rebaptisé d'ailleurs Levee Club.
nous sommes le 18 janvier 2011, le crapaud est, comme à l'habitude, insupportablement excité : son premier concert de l'année, et le premier qui se décide du matin au soir.
devant l'impossibilité de trouver l'heure exacte à laquelle le concert débute, il arrive au Levee inquiet, et couillon de se sentir inquiet de potentiellement avoir pu déjà raté le concert. ben, non, on ne se refait pas, mais je me soigne, merci.
une toute petite salle, toute jolie, et toute vide ! le crapaud est confiant, des énergies positives fusent de partout alors qu'il se descend sa première glute. et puis ça se remplit inévitablement, assez peu de crapauds, plein de grenouilles, de tous les âges.
je me demande vraiment ce qui m'attend, puisqu'un piano trône sur la scène, et sur le dit piano, une lampe de chevet. et voilà Carlos Cipa qui grimpe sur scène, avec son papa qui est devant et qui arme son camescope...
s'il assure comme il faut derrière son piano, Carlos Cipa est tellement mort de trac (justifié sans doute pas la présence du papa), je rentre difficilement dans ses compositions qui sont pourtant de qualité. impitoyable, j'observe, l'œil goguenard, la lampe de chevet qui tremblotte.
où sont les Codes In The Clouds ?
décidément touchant, Carlos Cipa sort de scène en nous remerciant chaleureusement. en quelques minutes, le plateau change de configuration, le crapaud trépigne et s'avale une seconde glute.
Liger s'empare à son tour de la scène, avec une guitare électrique et un micro. ça aurait été mieux de se limiter à la guitare. car si ses compositions musicales conviennent parfaitement à ouvrir le bal une deuxième fois, la guitare étant plus proche du post-rock que le piano, lorsqu'il se met à chanter, on a mal pour lui et on en vient à prier je ne sais pas quel dieu que cela s'arrête, et vite.
son set est interminable, le crapaud commence à se maudire de son éternelle spontanéité musicale.
où sont les Codes In The Clouds ?
la scène se vide. la salle se remplit. je prends mon mal en patience sans savoir trop à combien de bières j'en suis, lorsque, eventually,
Jack Major (batterie), Stephen Peeling, Ciaran Morahan, Rob Smith (tous trois à la guitare), et Joe Power (à la basse) arrivent sur la scène. voilà Codes In The Clouds.
ces jeunes anglais hébergés chez le (formidable*) label indépendant Erased Tapes dégagent une sympathie toute simple et communicative. ils aiment leurs guitares, ça se voit. dès la première note, la puissance et la chaleur post-rockienne envahissent la salle.
le son est parfait, j'ai presque l'impression d'avoir un casque sur les oreilles. on entend chaque note de guitare, bon sang. le crapaud identifie rapidement le Jonny Greenwood (un label de qualité imparable) de la bande, qui joue avec ses lignes et ses pédales, et donne au groupe une fraîcheur incroyable. les boucles s'enchaînent et se superposent, tout doucement, la crème épaissit petit à petit, la batterie quelque peu sèche accélère et donne le top, la chantilly monte, jusqu'à l'explosion qui, pareil à une petite mort, ne sait si on doit se sentir au comble du bonheur ou au comble de la tristesse de voir un morceau prendre fin.
en plus, je ne sais pas comment vous expliquer. je suis médusé, comme transi, devant Codes In The Clouds. non seulement,ils sont super sympa, mais en plus, la façon qu'ils ont de caresser leurs guitares me met dans un état pas possible. leur post-rock est résigné, minutieux, dégageant des notes presque joyeuses, dynamisantes. comme si, pour la première fois, ce rock d'après s'éloignait de l'habituel spleen, cher au crapaud, et qu'il communiquait une force jamais connue.
Jack Major (batterie), Stephen Peeling, Ciaran Morahan, Rob Smith (tous trois à la guitare), et Joe Power (à la basse) arrivent sur la scène. voilà Codes In The Clouds.
ces jeunes anglais hébergés chez le (formidable*) label indépendant Erased Tapes dégagent une sympathie toute simple et communicative. ils aiment leurs guitares, ça se voit. dès la première note, la puissance et la chaleur post-rockienne envahissent la salle.
le son est parfait, j'ai presque l'impression d'avoir un casque sur les oreilles. on entend chaque note de guitare, bon sang. le crapaud identifie rapidement le Jonny Greenwood (un label de qualité imparable) de la bande, qui joue avec ses lignes et ses pédales, et donne au groupe une fraîcheur incroyable. les boucles s'enchaînent et se superposent, tout doucement, la crème épaissit petit à petit, la batterie quelque peu sèche accélère et donne le top, la chantilly monte, jusqu'à l'explosion qui, pareil à une petite mort, ne sait si on doit se sentir au comble du bonheur ou au comble de la tristesse de voir un morceau prendre fin.
en plus, je ne sais pas comment vous expliquer. je suis médusé, comme transi, devant Codes In The Clouds. non seulement,ils sont super sympa, mais en plus, la façon qu'ils ont de caresser leurs guitares me met dans un état pas possible. leur post-rock est résigné, minutieux, dégageant des notes presque joyeuses, dynamisantes. comme si, pour la première fois, ce rock d'après s'éloignait de l'habituel spleen, cher au crapaud, et qu'il communiquait une force jamais connue.
tous les morceaux sont bons, tous. je suis tellement enivré que je ne sais même plus s'ils ont joué celui qui m'a fait venir ici ce soir, et peu importe.
loin de réinventer le genre musical, ce jeune groupe en propose simplement une interprétation passionnée et forte de convictions. les morceaux n'ont pas besoin de durer vingt minutes pour être éclatants. l'excitation est perceptible autant sur la scène qu'en dehors, plus personne ne tient debout quand le groupe fait mine de s'en aller, pour revenir encore pour quelques morceaux.
le concert se termine, le crapaud titube de bonheur et se dirige vers le stand pour faire siens les albums du groupe. il s'entretient alors pendant de longues minutes avec un autre féru de post-rock et celui qui tient le stand. le crapaud est comme transformé, sa timidité s'est envolée et il converse à tout rompre. il sent son cœur se serrer, parce qu'il sait que le carrosse va bientôt se transformer en citrouille et qu'il va falloir rentrer. il n'a pas envie de partir, il aime bien discuter avec cette charmante grenouille qui lui offre un poster du groupe avec les cd qu'il vient d'acheter. mais voilà que sonne le glas, le crapaud s'en va, bien que quelque chose le retienne à l'intérieur, ou peut-être quelqu'un. il ne tardera pas à comprendre, alors qu'il hésite à revenir à l'intérieur, que l'objet de son trouble n'est autre que la tête pensante du label du groupe...
allez, avant de tirer ma révérence pour cette première partie, un petit teaser (réalisé par Erased Tapes) pour vous mettre en appétit :
loin de réinventer le genre musical, ce jeune groupe en propose simplement une interprétation passionnée et forte de convictions. les morceaux n'ont pas besoin de durer vingt minutes pour être éclatants. l'excitation est perceptible autant sur la scène qu'en dehors, plus personne ne tient debout quand le groupe fait mine de s'en aller, pour revenir encore pour quelques morceaux.
le concert se termine, le crapaud titube de bonheur et se dirige vers le stand pour faire siens les albums du groupe. il s'entretient alors pendant de longues minutes avec un autre féru de post-rock et celui qui tient le stand. le crapaud est comme transformé, sa timidité s'est envolée et il converse à tout rompre. il sent son cœur se serrer, parce qu'il sait que le carrosse va bientôt se transformer en citrouille et qu'il va falloir rentrer. il n'a pas envie de partir, il aime bien discuter avec cette charmante grenouille qui lui offre un poster du groupe avec les cd qu'il vient d'acheter. mais voilà que sonne le glas, le crapaud s'en va, bien que quelque chose le retienne à l'intérieur, ou peut-être quelqu'un. il ne tardera pas à comprendre, alors qu'il hésite à revenir à l'intérieur, que l'objet de son trouble n'est autre que la tête pensante du label du groupe...
allez, avant de tirer ma révérence pour cette première partie, un petit teaser (réalisé par Erased Tapes) pour vous mettre en appétit :
(*pourquoi formidable ? jetez juste un œil à l'élégance et au soin apporté aux pochettes de disque, et vous verrez de quoi je parle !)
[©pictures from Codes In The Clouds' MySpace and Dan Giannopoulous]